Activité INVIA

Initiation à la permaculture

Définition Larousse

La permaculture,
qu'est ce que c'est ?

«La permaculture est un mode d’agriculture fondé sur les principes de développement durable, se voulant respectueux de la biodiversité et de l’humain et consistant à imiter le fonctionnement des écosystèmes naturels».

La démarche

La permaculture, c’est une démarche, une philosophie. L'objectif est de concevoir des cultures, des lieux de vie autosuffisants et respectueux de l’environnement et des êtres vivants.
Comment ? En s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes et des savoir-faire traditionnels. Une éthique, et beaucoup de bon sens.

Principe de base

Le principe de base de la permaculture est de s'inspirer de la nature pour les cultures : les espèces sont multiples, indigènes, et peuvent interagir entre elles, bien sûr insecticides et engrais sont proscrits, et les surfaces sont optimisées, ainsi que l'utilisation de l'eau et du soleil. L'objectif est de ne plus détruire les écosystèmes. Bonne nouvelle, la permaculture demande beaucoup moins de travail qu'un potager traditionnel.

Une initiative de transition

En 2002, David Holmgren, l’un des cofondateurs de la permaculture, tente de résumer cette idée dans un ouvrage, "Permaculture : principes et approches au-delà du développement durable". Pour lui, la recherche d’équité, de coopération et de durabilité peuvent s’appliquer à tous les domaines.
Le mouvement vise à passer « de la dépendance au pétrole à la résilience locale », en réduisant les consommations d’énergie, en relocalisant les activités et en intensifiant les relations humaines.
Il y a aujourd’hui des centaines « d’Initiatives de Transition » à travers le monde. La permaculture peut permettre de faire évoluer notre façon de faire de la science, passer d’une approche cartésienne à une approche systémique et holistique.

Reportage

Permaculture & Agroécologie

«Créer un JARDIN AUTONOME»

Portrait de Damien Dekarz

Sources :
Chaine Youtube de Damien Dekarz
Reportage Julien Mara
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Questions fréquentes

Non, pas du tout. Chacun peut pratiquer la permaculture, même dans un potager urbain sur un terrasse. 

La permaculture est moins coûteuse qu’un jardin traditionnel. Plutôt que se débarrasser des nuisibles à l’aide de pesticides coûteux ou booster le rendement à l’aide d’engrais chimiques, on utilise la nature comme alliée.

Une des plus grosses économies financières vient des graines. Plutôt que d’en racheter chaque année, on s’organise pour les semer et les récolter d’année en année. 

Pas besoin d’être un acharné du travail pour s’y mettre. Ce serait même plutôt l’inverse. Retourner le sol, bêcher le sol, ça n’est pas nécessaire en permaculture.

Vous détestez enlever les mauvaises herbes ?  On peut recouvrir le sol avec de la paille, des feuilles mortes ou des copeaux de bois pour qu’elles ne poussent pas.

La permaculture permet de repenser toutes ses habitudes afin de gagner en productivité en respectant les écosystèmes.

Afin de préparer au mieux le sol et l’enrichir naturellement, on dispose à même le sol d’une alternance de couches de nutriments.

  • 1ère couche : des cartons à même le sol afin d’étouffer les herbes ;
  • 2ième couche : branchages ou du bois en cours de décomposition ;
  • 3ième couche :  matériaux verts (herbes fraîchement coupées, déchets du jardin) ;
  • 4ième couche : du compost.

Le potager en lasagne consiste donc à alterner des couches brunes et des couches vertes afin d’enrichir le sol des nutriments nécessaires à la croissance des plantations sans utilisation de produits chimiques ou achetés.

Devenir autosuffisant en légumes, c’est possible sans devoir y consacrer des surfaces trop importantes.   Salades, radis, tomates, potiron, carottes, pommes de terre  se côtoient, se cultivent ensemble, grâce au principe de la permaculture et des «connexions fonctionnelles».

En moyenne, suivant les fruits et légumes cultivés, on peut espérer un rendement de 4 à 5 kilos par m².

Il s’agit de privilégier un retour à des pratiques basées sur les cycles de la nature, le respect des saisons et le respect des écosystèmes.

La terre ne doit pas être considérée comme un simple support de culture mais comme une entité regorgeant de vie et de micro-organismes entrant en symbiose et participant au recyclage de la biomasse.

Le paillage, la création de butte, la présence de bordures, la conservation des herbes folles servant de plantes hôtes à de nombreux insectes, mais aussi la création de haies mixtes attirant de nombreux animaux et oiseaux sont autant d’actions entrant dans le principe de permaculture. Le recyclage a aussi sont importance. Broyage de déchets végétaux,  récupération des déchets de cuisine et de jardinage pour en faire du compost, de mauvaises herbes pour en faire du purin qui traitera naturellement les plantes, récupération des eaux de pluie, utilisation des fientes de poules comme engrais, vont aussi entrer dans la logique de la permaculture.

La plantation de végétaux adaptés au terroir permettra de supprimer l’usage de produits de traitement et de limiter les gestes d’arrosage, donc de préserver la ressource en eau.

Les saisons devront être respectées et les plantes introduites au jardin au bon moment pour éviter l’emploi de serres chauffées avec des énergies fossiles. La plantation d’engrais verts qui assure une bonne couverture au sol et une amélioration de sa structure sera pratiquée sur les parcelles plutôt que de laisser le sol à nu et donc exposé au lessivage. On évite ainsi la fuite des éléments fertilisants et l’emploi d’engrais chimiques coûteux.

De même, les engrais bio, si possible issus de sa propre production sont préférés : purin d’ortie dilué, compost, fientes de poules, fumier, épluchures de fruits et de légumes enterrés, engrais verts fauchés, constituent autant de solutions pour fertiliser le sol en recyclant et en n’ayant aucun impact négatif sur l’environnement.

De nombreuses recherches scientifiques tendent à prouver que le concept de permaculture n’est pas utopiste mais bien réaliste. La permaculture ne serait donc pas dédiée à une seule élite alter mondialiste ou écologiste mais pourrait correspondre à un système de vie tout à fait réalisable et compatible avec le confort actuel des sociétés occidentales. Il n’est pas question de renoncer à tout mais au contraire de produire le nécessaire sur place et de le partager, de relocaliser pour réduire la consommation d’énergie, de créer des emplois sur place et de privilégier les relations humaines.

La permaculture permet de repenser toutes ses habitudes afin de gagner en productivité en respectant les écosystèmes.

Oui, c’est d’ailleurs un des grands principes de la permaculture qui vise à moins consommer et à respecter l’environnement. La permaculture prône de trouver une valeur à chaque ressource disponible, si tout est utilisé ou réutilisé, rien n’est déchet.

La permaculture en images

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